Quatre ans après la dernière exposition dans les espaces VEDA à Florence, l’artiste suédoise Eva Löfdahl revient exposer son travail en inaugurant le nouveau siège de la galerie avec un projet ad hoc intitulé “Traits nouveaux et vestigiaux”
L’exposition de Eva Löfdahl (Göteborg, 1953) dans les environnements de VEDA à Florence passe d’une réflexion liée au sens du temps et des événements qui s’y génèrent et s’y succèdent, à un temps immanent qui existe comme une surface.
De ces suggestions naît un ensemble d’œuvres hétérogènes qui résument bien le panorama médiatique dans lequel l’artiste puise en fusionnant avec les influences relevant de multiples champs d’intérêt tels que la biologie oh le La technologiejusqu’à politique et à sociologie.
Presque avec une sorte de classification taxonomique, les œuvres exposées sont analysées et associées par macro groupes / catégories puis assument individuellement leur propre autonomie morphologique.

SALON EVA LÖFDAHL À FLORENCE
Dominer c’est La queue durable, groupe sculptural qui parle de vide/plein, intérieur/extérieur, composé de trois séries d’amphores (ou exosquelettes) disposées au sol, qui diffèrent les unes des autres par leur forme, leur taille et leur couleur. Un contrepoint à cette œuvre est, au mur, un panneau rectangulaire aux allures de monochrome, fait de tissu réfléchissant qui reflète ou éblouit le spectateur. Sur le mur d’angle, cependant, des sculptures élancées mais robustes, L’échafaudage de l’esprit, ils rappellent la forme de l’exosquelette, fait de bâtons de bois maintenus ensemble par un « mortier » expérimental, à base d’argile, de terre et de sable, désormais récurrent dans la production de l’artiste. L’exposition se termine et se termine par trois petites photos et une installation murale, La Terre telle que nous la connaissonsréalisé en 2018 avec des poils de pinceau noirs qui marquent l’espace en modifiant ses coordonnées perceptuelles.
– Gino Pisapia